Posts Tagged ‘Allemagne’

Liège dans le cercle de Westphalie

27 octobre 2012

Par suite de la réunion de la couronne impériale à celle de la Germanie par l’Empereur Othon , le Pays de Liége fit partie de l’empire Germanique. A la diète d’Augsbourg de l’an 1500 et à celle qui fut tenue à Cologne l’an 1512 , Maximilien I divisa l’empire en cercles. L’évéché de Liège fut incorporé dans le cercle de Westphalie, dont il n’a cessé de faire partie jusqu’à l’année 1793 époque de l’invasion et de l’occupation des Français.

Comme Princes temporels , les évéques de Liège étaient appelés dans les assemblées des prélats et seigneurs de l’empire; et d’après la coutume des temps anciens, ils suivaient les Empereurs dans les expéditions et combattaient à la tête des Liégeois.

Dans la matricule de l’empire le pays de Liège était imposé pour son contingent à 57 cavaliers et à 115 fantassins ou bien il payait 1280 f. d’Allemagne pour chaque mois romain.

Dans les événemens extraordinaires, ce contingent était plus ou moins majoré : c’est ainsi qu’en l’année 1542 il fut porté à 180 cavaliers et 470 fantassins à cause de la guerre entreprise pour délivrer la Hongrie de la servitude des ottomans.

Avant son incorporation au cercle de Westphalie, le pays de Liège payait sa quqte d’après ce qui était réglé par la diète de l’empire, En l’an 1431 il paya sa quote dans les contributions accordées à l’Empereur Sigismond pour la guerre contre les Hussites.

Nonobstant la dépendance directe de l’empire, le Prince et les trois corps d’État du pays de Liège se crurent en droit et exercèrent le droit de déclarer la guerre et de faire des traités de paix et d’alliance offensive et défensive: c’est ce qu’attestent différens traités et nommément ceux faits avec les Rois d’Espagne, ducs de Brabant, en 1539, 1518, 1548 et 1569 , celui fait en 1517 avec les seigneurs De la Marck, enfin le traité fait avec l’Empereur en 1518. Cette manière d’envisager la position politique et indépendante de leur pays fut fatale aux Liégeois qui, abandonnés à eux-mêmes, tantôt vaincus , tantôt vainqueurs, avaient tout à la fois à se défendre au dehors et à comprimer au dedans les factions et les partis qui les divisaient.

Recherches et dissertations sur l’histoire de la Principauté de Liège,
Louis de Crassier, Liège 1843

Récompense de 400 florins contre les ennemis cachés de la nation Liégeoise (1789)

11 novembre 2008

« De Liège, le 12 novembre. — Les troupes de Munster étaient attendues le 7 à Heinsberg; celles du Palatinat, le 13 à Wesel; et M. Kuster, secrétaire de la légation prussienne auprès du directoire des cercles de Westphalie et du Bas-Rhin, est arrivé d’Aix-la-Chapelle, chargé d’arranger définitivement la marche de nos troupes.

Recez de la cité de Liège. — «En l’assemblée des seigneurs bourgmestres et conseils, maîtres et commissaires de la noble cité de Liège, tenue spécialement le 11 novembre 1789 après-midi : « Informés que, dans le désespoir d’une rage impuissante, les ennemis cachés de la nation ont répandu clandestinement dans le public, sous les portes des maisons, un libelle anonyme, intitulé : le Cri d’un citoyen de l’Allemagne à ses concitoyens les Liégeois, dans l’intention criminelle de semer la discorde, et de parvenir par cet indigne artifice à exciter des troubles et du désordre qui troubleraient nécessairement la tranquilité publique ; informés que ces mêmes ennemis de la nation, par une suite de leurs complots pervers, ont osé aussi tenter pendant la nuit de mettre le feu à la Tour-en-Bèche, magasin à poudre de la cité ; Messieurs, pour que des délits aussi graves ne restent point impunis, promettent une récompense de 400 florins à celui qui fera connaître, avec preuves suffisantes, les auteurs ou les complices de l’un ou de l’autre de ces attentats, et déclarent d’accorder le secret du nom aux complices qui se rendront délateurs à l’un des seigneurs bourgmestres : ordonnant que le présent recez soit imprimé, publié et affiché pour la connaissance d’un chacun. »

Gazette Nationale, ou le Moniteur Universel, du samedi 28 novembre 1789, n° 98, in
Réimpression de l’ancien Moniteur: seule histoire authentique et inaltérée de la Revolution Française, Tome Deuxième, Paris 1859


Liège au 18ème siècle
Guerres et conflits à Liège

Les exportations de fonte Liégeoise vers l’Allemagne ont fortement chuté

18 mars 2008

« Les hauts fourneaux de Liège ont perdu leur important débouché de l’Allemagne depuis que les fourneaux de la
Ruhr ont des moyens de communication qui leur amènent à des conditions favorables, sur leur bassin houiller, les
riches minerais du Nassau et de Siegen. Si l’on ajoute à cela que le charbon ne se vend sur la Ruhr que 6 à 7 fr.
50 c. les 1,000 kilogrammes, on comprendra comment il se fait que la Belgique qui expédiait dans le Zollverein
49,612 tonnes de fonte en 1858, a vu ses exportations se réduire à 24,408 tonnes en 1859, à 8,851 tonnes en 1860
et 5,835 tonnes en 1861. Et si les droits d’entrée en Prusse ne sont pas réduits, comme le demandent les producteurs liégeois, ils peuvent s’attendre à la perte complète de ces marchés. »

Annuaire de l’économie politique et de la statistique pour 1864, Guillaumin (Gilbert-Urbain), Joseph Garnier, Maurice Block, Paris, 1864


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Liège au 19ème siècle
Le commerce à Liège

Liège-Herstal-Visé, 31 août 1914, dans le New York Times

1 septembre 2007

quai_des_pecheurs_degats_guerre.jpgLondon, Aug 31 – A Reuter dispatch to Ostend says that a small party which has just returned from a visit to Liege describes the destruction wrought by the war as appalling.
« All along the road to Vise, » said one of the party, « there was nothing to be seen but walls blackened by smoke, the remains of factories burned, and mounds of earth freshly dug – the sepulchre of the first Germans to fall.

« And then comes Vise. What a painful sight for those who knew the proud city, so typical of Walloon gayety, and now nothing but a mass of ruins, while many of the inhabitants lie all over the place, their chests riddled with bullets! I was told here that the natives were put to work building roads for the invaders from Vise to Aix-la-Chapelle.

« On the way to Argenteau we met a procession of able-bodied men marching four abreast and commanded by a non-commissioned officer, all carrying implements for road and trench building. These men have to submit to discipline Draconian in severity.

« Herstal, usually filled with the busy hum of activity in factories, coal mines, and workships, we found plunged into deathly silence.

liege_destruction_place_universite.jpg« At last we entered Liege.The inhabitants stood at the thresholds of their homes, silent and anxious, but afraid to speak. The streets in the middle of the town wore a deplorable aspect. Many houses had been abandoned. Their doors and windows were shattered and their contents had been removed.
« Nobody but soldiers were to be seen. The Place de l’Universite, the Rue des Pitteurs, and the Quai des Pecheurs had been burned. »

The New York Times, 1 septembre 1914


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