Archive for the 'péage' Category

Péage pour la reconstruction du Pont-Des-Arches à Liège (1652)

28 septembre 2007

Après son effondrement en 1643, le Pont-Des-Arches a été remplacé temporairement par un pont de bateau.
Bien vite cette solution a montré ses limites, et un droit de passage a été instauré pour financer la reconstruction « à la condition d’en faire l’application au rétablissement de celui de pierre, en désirant que le dit pont soit achevé en six ans (1) »

Liège, le Pont des Arches

Liège, le Pont des Arches

« Le péage pouvait rapporter, année commune, environ 3500 florins Brabant; nous en rapporterons les principales prescriptions:
– chaque bourgeois habitant dans les portes et enceintes de la cité, passeront parmi payant seulement un gigot (1/2 liard) pour chacune fois (2)

pour chaque cheval . . . . . . . . . . . . 1 liard

pour une charrette . . . . . . . . . . . . 2 liards
pour un traineau ou un sployon chargé
. . . . . 2 liards
pour un traineau ou un sployon non chargé
. . . 1 liard
pour une browette chargée
. . . . . . . . . 1 liard
pour une browette non chargée
. . . . . . . . . 0
pour une personne de dehors les murailles de la Cité passant à pied . . 1 liard
pour un cheval chargé . . . . . . . .1 pattar
pour un non chargé . . . . . . . . . 2 liards
poir une charrette chargée ou non
. . . . . . . 2 pattars
pour un carosse, char ou chariot de deux, trois, quatre
ou plusieurs chevaux ou boeufs . . . . . . . . 4 pattars
pour toutes bêtes à cornes
. . . . . . . . . 2 liards
pour 10 brebis, moutons ou autant de chèvres . . . 2 liards
pour 10 porcs,
. . . . . . . . . 1 pattar
Etaient exempts de ce péage:
1. les gens du Prince,
2.les religions des Ordres Mendiants et personnes vivant d’aumône
3. les bourgeois commis au rétablissement du pont
4. les drapiers ou leurs serviteurs allant au comptoir avec leurs manufactures fraîches, revenantes de la Foullerie. »

(1) Mandement du 6 juillet 1652
(2) Les sous liégeois ou pattar était de 4 liards et valait 6 centimes; le gigot valait par conséquent 3/4 de centimes.


Le Pont-Des-Arches, Ed. Lavalleye, ed 1979.


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Tonlieu et droits de passage sur la Meuse

22 avril 2007

«En Belgique, les péages ont subi de nombreuses variations.

Sous le gouvernement des Princes-Ëvêques, les bateaux venant de France payaient un droit à leur entrée dans le pays de Liége, au bureau d’Hermeton ; ils payaient aussi le tonlieu à leur passage à Namur, au pont de Huy, au pont des Arches et à Maestricht.

Ce droit de tonlieu, qui était une taxe sur les marchandises, date des époques les plus reculées ; on le voit mentionné dans des actes du Xe siècle, entre autres dans un diplôme de Louis, fils de l’empereur Arnulph, de l’an 908, en faveur de l’église de Liége ; au XV siècle, dans une cession en date du 1er juillet 1469, faite par le Prince-Évêque, Louis de Bourbon, au
duc de Bourgogne, Charles-le-Téméraire, pour en jouir, lui, ses hoirs et ayant-cause, pendant le terme de trente ans, du droit de tonlieu sur les bateaux et marchandises – et sur tout ce qui passait sous le pont des Arches, droit qui s’élevait au trentième des biens et marchandises, et dont les sujets du duc de Bourgogne étaient seuls exemptés ; au XVIe siècle, dans un concordat du 4 août 1546, entre le pays de Liége et l’empire, ainsi que dans une lettre du collecteur du thoulieu d’Eisden au magistrat de la ville de Ruremonde, escrite le 26 d’april 1563. au XVIIè siècle, notamment dans un acte du 7 août 1657, portant que le péage sur et sous le pont des Arches avait été affermé pour 23,000 fl. au sieur soub-mayeur Prosset; mais que les bourgeois ayant fait du bruit à cette occasion, MM. les bourgmestres et le conseil de la cité s’empressèrent de surroguer au lieu et place du dit péage, un impôt de dix liards sur chaque tonne de bierre, en sus des dix liards déjà imposés pour la construction du dit pont.

Le tonlieu s’est conservé jusqu’à la réunion de la Belgique à la France.
Indépendamment des droits d’entrée et des tonlieus, les bateaux qui descendaient la Meuse étaient contraints d’acquitter les droits de sortie et de passage.»

Annales des travaux publics de Belgique, t.1, Ministère des travaux publics, 1843


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