Archive for the 'Théophile Gauthier' Category

A quelque pas de Liége, fume et bouillonne Serin

27 janvier 2008

« A quelque pas de Liége, fume et bouillonne Serin, où M. Cockerill a ses usines.

Les forges de Lemnos, avec leurs rois pauvres Cyclopes, étaient peu de chose à côté de cet immense établissement, toujours noir de charbon, toujours rouge de flamme, où les métaux coulent par torrents, où l’on puddle, où l’on cingle le fer, où se fabriquent ces énormes pièces, ossements d’acier des machines à vapeur ; là l’industrie s’élève jusqu’à la poésie, et laisse bien loin derrière elle les inventions mythologiques. »

Caprices et zigzags, Théophile Gauthier, 2è ed, 1856

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De Liége à Verviers en chemin de fer le long de la Vesdre, par Th. Gauthier

7 janvier 2008

« De Liége à Verviers, le chemin de fer, piqué sans doute de s’entendre reprocher son amour pour les plaines et son dédain des sites pittoresques, a choisi, comme eût pu le faire une route d’autrefois, un terrain des plus accidentés; une petite rivière, la Vesdre, s’amuse à barrer le passage au railway avec une obstination mutine.A chaque pas, il faut l’enjamber par un pont. Le pont franchi, une colline se présente, vite un tunnel, et ainsi de suite alternativement.

Vesdre - Chateau de haute FraipontLe paysage qu’on traverse est délicieux ; ce sont des pentes boisées, relevées d’assez de roches pour être agrestes et non sauvages, constellées de villages, de châteaux et de maisons de campagne. La Vesdre joue au fond de tout cela, à travers des saules, des aunes et des peupliers, et produit des effets charmants. »

Caprices et zigzags, Théophile Gauthier, 2è ed, 1856


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Église à vendre à Liège

11 décembre 2007

« Au bout de quelques heures, j’étais lestement arrivé à Liége, dont l’entrée est charmante de ce côté : c’est un mélange d’eaux, d’arbres et de maisons tout à fait agréable ; ma vigilante (c’est le nom des Fiacres du pays) n’allait pas tellement vite que je n’eusse le temps d’inspecter les enseignes et les écriteaux, comme si je possédais l’emploi demandé par Caritidès, dans les Fâcheux ; sur un vieux monument tout noir, je lus cette inscription :
Église à vendre pour démolir, ou autre chose.»

Caprices et zigzags, Théophile Gauthier, 2è ed, 1856


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Les préparatifs de la procession à Liège, par Th. Gauthier

11 février 2007

« Les préparatifs de la procession occupaient la ville ; les reposoirs, les arcs de triomphe ornés de figures d’anges et de vertus théologales en toile peinte , les oriflammes , les blasons des corps de métiers et des villes voisines encombraient les rues, toutes noires de soutanes : vingt-neuf évêques ou archevêques devaient assister à la cérémonie ; des baraques de marchands de chapelets, d’agnus Dei, de médailles bénites, étaient établies sous les porches de toutes les églises, et paraissaient prospérer.

Liège, Métier des Poisseurs

Liège, Métier des Poisseurs


C’est un spectacle singulier pour des Français, déshabitués des manifestations extérieures du culte, que cet épanouissement de l’église hors de ses murailles, que ce catholicisme mêlé familièrement à la vie et envahissant la voie publique. Liége ainsi festonnée, tendue et fleurie, m’a rappelé les anciennes fêtes-Dieu, un des plus vifs souvenirs de mon enfance.

Telles étaient mes pensées en visitant la cour de l’hôtel de ville, entourée de colonnes de granit d’ordres fantastiques, dont aucune ne ressemble à l’autre, et la jolie église de Saint-Jacques, précédée d’un élégant portique Renaissance. »

Caprices et zigzags, Théophile Gauthier, 2è ed, 1856


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