Archive for the 'société' Category

Encore trop d’accidents de patinage sur la Meuse à Liège

26 décembre 2008

LE MAIRE , CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR
Considérant que des jeunes gens, malgré les accidens qui arrivent chaque hiver , exposent encore imprudemment leur vie en patinant dans des endroits où la rivière est très-profonde : qu’on en voit encore qui se font une fausse gloire de franchir témérairement des glaces récentes et qui sont à peine formées d’une ou de deux nuits.

ARRÈTE :
II est défendu, de patiner et d’aller en traîneaux dans les endroits où la rivière n’est pas guéable , afin que dans l’événement d’un accident ou de bris de la glace , ceux qui seraient surpris , puissent toucher le fond ou être secourus , au besoin.
II est également défendu d’aller sur la glace du moment même que le dégel aura lieu. Il est enjoint aux pères et mères, tuteurs, maîtres de pensions, et autres d’interdire aux jeunes gens les exercices sur la glace , et ils seront responsables des événements qui pourraient arriver en contravention au présent.
Les commissaires , inspecteurs et agens de police sont chargés , chacun en ce qui le concerne , de surveiller l’exécution de ces dispositions qui seront soumises à l’approbation de Monsieur le Préfet.
Les commissaires dresseront en outre procès-verbal des contraventions , et elles seront dénoncées au tribunal compétent.

A la Mairie, le 26 décembre 1812. (Signé )
DE BAILLY.

Vu et approuvé par nous Préfet du département de l’Ourte , chevalier de la légion d’honneur.
A Liège le vingt huit décembre mil huit cent douze , (Signé )
BARON DE MICOUD.

26 DÉCEMBRE 1812. — Arrêté relatif au patinage, Bulletin municipal ou recueil des arrêtés et règlements de l’administration communale de Liège, Ville de Liège, Tome Premier, Liège, 1837


Liège au 19ème siècle
Phenomènes naturels à Liège
Droit et administration à Liège

Deux mille Prussiens et un escadron palatin arrivent à Liège

30 novembre 2008

« Liège, le 4 décembre. — Deux mille Prussiens et un escadron palatin sont arrivés dans cette ville le 30 novembre dernier; ils se sont emparés, sans aucune résistance, de la citadelle et des villages circonvoisins; quelques autres bataillons et deux cents Palatins les ont suivis de près, et ils occupent les hauteurs qui dominent la ville de l’autre côté de la Meuse. La réunion de ces troupes forme aujourd’hui environ 5,000 hommes, et on croit qu’il en arrivera encore. Au premier moment de l’arrivée de ces troupes, l’épouvante s’était répandue dans la ville; plusieurs personnes fuyaient, emmenant leurs femmes et leurs enfants, comme nous l’avons déjà dit ; mais on a été bientôt rassuré par la déclaration que le ministre plénipotentiaire du roi de Prusse a fait publier, et que nous n’avons pas donnée; la voici :

Martin Ernst von Schlieffen

Martin Ernst von Schlieffen

« Martin-Ernest, baron de Schlieffen, lieutenant-général de S. M. prussienne, gouverneur de la ville et citadelle de Wesel, chevalier de l’ordre de l’Aigle noir, commandeur du grand ordre de Stesse, chevalier de l’ordre de la Vertu militaire, commandant actuellement les troupes prussiennes et palatines dans le pays de Liège et dans sa capitale: il avertit par celle-ci à un chacun, soit indigène, soit étranger, se trouvant dans ce moment dans ledit pays et ville, que toute personne qui ne fait rien contre les lois et l’ordre public n’a rien a craindre ni pour elle-même ni pour ses biens ; et, que dans le cas qu’on fût inquiété, contre toute attente, on n’a qu’à s’adresser à l’officier commandant le plus à portée, pour être protégé de la manière la plus prompte et la plus efficace. Fait à Maestricht, le 5 décembre 1789. Par ordonnance, SCHLIEFFEN».

A peine cette déclaration fut-elle connue, que la plus vive joie succéda aux alarmes. Les cris de vive le roi de Prusse! retentissaient de toutes parts. Le baron de Senfft, son ministre, étant rentré à Liège une heure après la publication de cette déclaration, le magistrat se rendit chez lui pour le complimenter. Le soir toutes les rues de la ville furent illuminées.  »

Réimpression de l’ancien Moniteur: seule histoire authentique et inaltérée de la Révolution Française…, Paris, 1859

L’imprimeur Lemarié fuit Liège à l’arrivée des armées françaises

29 novembre 2008

« François Lemarié , père d’Alexandre, dernier imprimeur en titre des princes-évêques de Liège, né en 1750, à Tocé, près de Beauvais, d’une famille honorable, est mort à Liège, en 1837. Venu à Liège pour terminer ses études, Lemarié épousa Mlle de Boubers, fille d’un imprimeur de cette ville. Peu après, il se fit naturaliser Liégeois et fonda, en 1770, lorsqu’il avait à peine 20 ans, une imprimerie et une librairie assez considérables. Le 1° janvier 1791, le mayeur Colson confia à Lemarié l’impression de la Gazette de Liège avec privilège.

Gazette de Liège, avec privilège

Gazette de Liège, avec privilège

L’arrivée des armées françaises en suspendit la publication, le 29 novembre 1792, et l’imprimeur dut quitter Liège, pour échapper aux violences dont il était menacé. A son retour, au mois d’avril 1793, l’octroi lui fut restitué, mais les Français étant rentrés à Liège, le 21 juillet 1794, la Gazette avec privilège cessa définitivement de paraître. Lemarié prit, une seconde fois, le chemin de l’exil, et se rendit avec sa famille à Dusseldorff, où il habita, pendant plus d’un an, la même maison que son confrère Bassompierre, émigré comme lui.

Avant d’obtenir l’octroi de la Gazette de Liège, Lemarié avait déjà publié un petit journal intitulé : Feuille nationale liégeoise, qui cessa de paraître le 18 janvier 1790, après quatre mois d’existence. »

Bulletin du bibliophile belge, Tome 13, Bruxelles, 1857.


Le commerce à Liège
Liège au 18ème siècle

Le célèbre pianiste Liszt de passage à Liége (1840)

12 octobre 2008

« Le célèbre pianiste M. Liszt a passé jeudi dernier par notre ville pour se rendre en Allemagne ; il a logé à l’Hôtel de l’Europe. On a essayé de l’engager à se faire entendre dans un concert que l’on se proposait d’organiser pour le surlendemain, mais des engagements antérieurs réclamaient sa présence à Hambourg.

Franz Liszt

Franz Liszt


Il a témoigné ses plus vifs regrets de ne pouvoir accepter, pour le moment, les propositions qui lui étaient faites avec instances et empressement. Nous pouvons toutefois assurer aux dilettanti de notre ville qu’à son retour de Hambourg , vers la fin de novembre prochain, M. Liszt se propose de donner un grand concert à Liège.

Nous aurons donc enfin le bonheur d’entendre et d’admirer ce talent si extraordinaire, dont la renommée a surpassé tant de gloires dans le monde musical. »


Revue et gazette musicale de Paris, novembre 1840


L’art à Liège, autres billets
Liège au 19ème siècle