Archive for the 'John Cockerill' Category

Les usines de John Cockerill à Liège et ailleurs

16 novembre 2008

« M. John Cockerill possède encore à Liège, au pied du Pont-des-Jésuites, cette belle et vaste fabrique-modèle de machines, d’où sortent toutes celles qu’il emploie dans ses divers établissemens , qui occupe près de 800 ouvriers. Il possède de plus, à Liège , un tissage mécanique, une fabrique de mérinos ainsi qu’à Verviers et à Aix-la-Chapelle; à Andennes, près de Namur, une papeterie et une fabrique d’étoffes ; à Cottbus en Prusse, une fabrique de filets ; à Stolberg, des mines de zinc ; à Przelborg en Pologne, une fabrique de draps; à Barcelone, une fabrique de coton ; à Surinam , des moulins à vapeur ; à Berlin et à Guben , des filatures pour les draps ; à Aix-la-Chapelle , une filature pour la laine peignée; à Liège, une filature de coton sous la raison Yates et C° ; à Tilleur , une fonderie pour le moulage ; au Val-Benoit , un établissement pour la fabrication des chaudières; à Amsterdam , une maison pour la vente des étoffes de coton ; à Spa , une filature de coton.

John Cockerill

John Cockerill

M. Cockerill est intéressé pour de fortes parts dans les hauts-fourneaux du département du Gard; dans quatre houillères; dans les hauts-fourneaux d’Ougrée, de l’Espérance et de Chatelineau ; dans une fabrique de fusils de guerre , et à St.-Denis près Paris , dans une grande manufacture pour la filature et le tissage du lin.

Il élève , en ce moment , près de Pétersbourg , des ateliers pour la construction des machines à vapeur , locomotives et wagons ; et commence l’exploitation d’une houillère dans les environs de St-Etienne, où il se propose d’établir des hauts-fourneaux et une fabrique de fer par cylindres.  »

Biographie liégeoise, Antoine Gabriel de Becdelièvre-Hamal, Liège, 1837


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Liège au 19ème siècle

John Cockerill a rendu célèbre le village de Seraing

21 décembre 2007

Seraing Cockerill, déchargement de minerais«Vous vous souvenez des ces deux noms: Seraing et John Cockerill. Le nom de l’homme a rendu célèbre le nom du village. Seraing est une longue rue populeuse qui s’étend le long du rivage, sur la rive gauche de la Meuse; en face, sur la rive droite, sont les établissements de John Cockerill, un de ces hommes auxquels on ne peut déjà plus donner du Monsieur.

Chaque jour, toute la population mâle de Seraing s’entasse dans les bateaux de passage, et quitte le village du repos pour le village du travail, Seraing pour l’établissement, mot dont il faut agrandir le sens, depuis que John Cockerill a fait du sien une immense république, où le travail est libre, intelligent, modéré, et donne à l’ouvrier plus que le pain. »

Mélanges, souvenirs de voyage, par Désiré Nisard, 1838


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Liège au 19ème siècle

John Cockerill a toutes les qualités des hommes supérieurs

19 juin 2007

«John Cockerill est âgé d’un peu plus de quarante ans. Il est fils d’un homme qui lui a laissé son génie industriel, et des fondations pour en faire d’autres.Il a toutes les qualités des hommes supérieurs ; une parole rare et qui ne craint pas de tromper l’attente des curieux qui veulent à toute force mettre les mots au niveau des choses, et qu’un homme d’action soit aussi un homme de conversation ; la connaissance des hommes, et non pas la sotte prétention de les pomper, qui est l’une de nos vanités et l’effet d’une profonde ignorance des hommes et de nous ; un désintéressement admirable ; nulle petitesse d’argent, nulle préoccupation d’arrière-boutique, nul génie de gagne-petit ; point ou peu d’écritures, John Cockerill mais une vaste mémoire qui ne retient que les choses nécessaires et ne s’encombre pas des choses inutiles ; une manière simple de se présenter, d’écouter, de parler, qui ne refoule pas ces intelligences timides dont un peu d’aide et de faveur sait tirer des merveilles et qui fait accoucher les plus paresseuses ; un homme et non pas l’appareil d’un homme ; assez de figure pour que les yeux pénétrants y entrevoient son beau génie, pas assez pour que les sots et les crâniologues désirent de la mouler; du goût pour l’ouvrier, et cette sévère estime qui consiste à en tirer tout ce qu’il peut donner et à lui laisser l’honneur et le profit de ce qu’il imagine; mais point cette débonnaireté d’économiste théorique que l’ouvrier méprise après l’avoir adorée; une âme ardente d’ailleurs sous cette froide enveloppe d’Anglo-Liégeois et d’industriel ; tel est le prince souverain du pays de Seraing. »

Mélanges, souvenirs de voyage, par Désiré Nisard, 1838


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