« Le 30 [juillet], la généralité de la cité s’assembla de nouveau , par ordre du prince, et s’occupa de plusieurs ordonnances touchant le bien commun.
On interdit expressément toute exportation de grains; on ferma toutes les tavernes situées dans les campagnes, comme étant des lieux de refuge pour les mauvais garçons, et l’on statua des peines sévères contre les brasseurs et les boulangers qui enfreindraient les réglemens.
En outre, comme beaucoup- d’étrangers, de gens pauvres et bannis d’autres lieux , venaient à Liège , manger le pain des nécessiteux et y apporter des pestes et autres maladies, il fut enjoint à ces sortes de gens de quitter la cité et la banlieue dans l’espace de trois jours , sous peine , la première fois . d’être fouettés aux quatre coins du marché et de perdre une oreille, la deuxième, d’avoir le poing droit coupé , et la troisième , d’être jetés à la rivière. »
Revue Belge, publiée par l’association nationale pour l’encouragement et le développement de la littérature en Belgique, Tome second, Liège, 1835