Archive for the 'fabrication' Category

La fabrication des aiguilles à Liége (1841)

5 février 2008

« C’est en 1837 que M. J.-J. Bauduin,de Liége, a entrepris d’introduire en Belgique la fabrication des aiguilles. Il avait tout à faire; la tâche était d’autant plus rude, en outre, que la législation douanière ne frappe que de très-faibles droits l’entrée des aiguilles, et M. Bauduin a réussi. Quatre ans lui ont suffi pour porter sa fabrication au point où nous la montre l’Exposition; il en est arrivé à pouvoir fournir un millier d’aiguilles pour 1 fr. 80 cent., et il fabrique les pointes pour filatures de lin aussi bien et à meilleur marché que les Anglais.

Si pour les qualités supérieures il reste encore à M. Bauduin quelques progrès à faire, avant peu il atteindra la perfection des aiguilles anglaises, il est dans une trop bonne voie pour qu’on puisse en douter. Ce qui prouve enfin combien ont été rapides les progrès de cet industriel et combien il mérite d’être encouragé, c’est qu’il paraît que déjà il exporte la majeure partie de ce qu’il fabrique.»

Revue de l’Exposition des produits de l’industrie nationale en 1841, Édouard Perrot


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La fabrique d’épingles de Mr Francotte à Liège

25 février 2007

« Il y a en Belgique plusieurs fabriques assez importantes d’épingles; l’une d’elles, celle de M. Clément Francotte, de Liége, est alimentée par le fil de laiton que cet industriel fabrique ; il a donc tout l’avantage possible dans sa production puisqu’il joint au bénéfice sur la matière première celui à réaliser sur le produit fabriqué.

Des échantillons ont été exposés ; les épingles sont de bonne qualité ; elles nous paraissent faites par mécaniques et non, comme on les fait encore en France, à la main.

Mais bien que les épingles de M. Francotte soient supérieures à notre avis à ce qui a été fait jusqu’ici en Belgique, elles laissent cependant encore aux épingles anglaises une part dans la consommation qu’elles ne devraient plus avoir, car les machines qui servent en Angleterre à la fabrication des épingles ne sont pas dans la catégorie de celles dont la sortie est prohibée; leur prix ne peut être très-élevé; les conduire n’est certainement pas chose difficile; pourquoi donc ne pas faire aussi bien que nos rivaux?

Il y a quelques années il venait encore des épingles communes de France, il n’en vient plus maintenant que d’insignifiantes quantités ; il ne serait pas plus difficile de remplacer les belles qualités d’Angleterre ; c’est en outre un de ces articles que nous pourrions songer à exporter. »

Revue de l’Exposition des produits de l’industrie nationale en 1841, Édouard Perrot

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