» Dans la journée du
1er février, les eaux de la rivière, qui avaient déjà atteint une grande hauteur, se sont encore élevées de quelques pieds. On ne se rappelle pas avoir vu une crue aussi rapide.
Il paraît que cette grande masse d’eau est venue en partie de la France, et principalement des montagnes des Vosges, dont les sommets étaient couverts de neiges abondantes, qui se sont rapidement fondues sous l’influence des grandes pluies et de la température de ces derniers jours. Toute la vallée de la Meuse, depuis Dînant jusqu’à Maastricht, est complètement inondée. Elle présente le spectacle d’une immense nappe d’eau qui s’étend jusqu’au pied des montagnes. Un grand nombre d’habitations ont été envahies, des campagnes ravagées, des bestiaux noyés. »
Le Journal de la Meuse, 2 février 1862