Archive for the 'ecrivain' Category

Les Liégeois , « têtes de houille »

18 Mai 2008

« Liège, en latin Leodum ou Leodicum – était une ville créée par les Mérovingiens au confluent de la Meuse et de l’Ourthe. Hérissé de hauts fourneaux, son territoire était par ailleurs creusé de mille galeries souterraines d’où l’on extrayait du charbon de pierre, appelé houille, sorte de matière noire qui avait l’apparence d’une pierre luisante et qui avait valu aux indigènes le sobriquet de « têtes de houille » dont, du reste, ils s’enorgueuillissaient.

L’habitude de ronger le sous-sol avait fait des Liégeois d’excellents sapeurs, fort recherchés par les armées pour renverser par en dessous les murailles des châteaux. Paradoxalement, le fait de passer leurs journées dans des galeries dégorgeant une gange nauséabonde n’altérait en rien l’humeur de ces gens-là. Ils étaient, par nature, primesautiers. Mais également inconstants, capables de sautes d’humeur aussi peu prévisibles qu’une pluie d’été. Et aussi fanfarons que chaleureux.  »


Le Manuscrit de la Giudecca, roman, Yvon Toussaint, Fayard, 2001


Liège et les écrivains
Le caractère Liégeois

Le palais de justice de Liège, par Gérard de Nerval

21 avril 2008

« La cour du palais de justice de Liège est un vaste carré long, entouré de magnifiques galeries aux colonnes de granit sculptées; les voûtes et les murs sont en brique rouge, sur laquelle se détache la colonnade noire et polie, ce qui rappelle certains palais de Venise. Des boutiques et des étalages garnissent partout les galeries à l’intérieur, comme dans tous les palais de justice du monde. L’extérieur,
du côté de la place, ne répond pas à ces magnificences : c’est l’aspect d’un hôpital ou d’une caserne, et pourtant c’est le plus bel édifice de Liège. Il en est de même à peu près des églises, le dehors en est peu remarquable, et trois ou quatre d’entre elles offrent des intérieurs merveilleux. Je ne me hasarderai pas à les décrire après tant d’autres voyageurs, après Dumas surtout, qui traversa Liège il y a quelques années. »


Lorely, souvenirs d’Allemagne, Gérard de Nerval, 1852


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Description de Liège
Patrimoine Liégeois

Liège, palais des Princes-Eveques, XIXè siècle
Palais des Princes-Evêques, la cour intérieure vers 1833, avec quelques marchands.

Liège a encore assez de tourelles, assez de façades à pignons volutés.

7 février 2008
Liège, la porte d'Amercoeur, vers 1770

Liège, la porte d'Amercoeur, vers 1770

« Du reste, il faut pourtant le dire, Liége, gracieusement éparse sur la croupe verte de la montagne de Sainte-Walburge, divisée par la Meuse en haute et basse ville, coupée par treize ponts dont quelques- uns ont une figure architecturale, entourée à perte de vue d’arbres, de collines et de prairies, a encore assez de tourelles, assez de façades à pignons volutés ou taillés , assez de clochers romans, assez de portes-donjons comme celles de Saint-Martin et d’Amercœur, pour émerveiller le poëte et l’antiquaire même le plus hérissé devant les manufactures, les mécaniques et les usines. »

Le Rhin: lettres à un ami, Victor Hugo, 1842


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Description de Liège
Liège au 19ème siècle

A quelque pas de Liége, fume et bouillonne Serin

27 janvier 2008

« A quelque pas de Liége, fume et bouillonne Serin, où M. Cockerill a ses usines.

Les forges de Lemnos, avec leurs rois pauvres Cyclopes, étaient peu de chose à côté de cet immense établissement, toujours noir de charbon, toujours rouge de flamme, où les métaux coulent par torrents, où l’on puddle, où l’on cingle le fer, où se fabriquent ces énormes pièces, ossements d’acier des machines à vapeur ; là l’industrie s’élève jusqu’à la poésie, et laisse bien loin derrière elle les inventions mythologiques. »

Caprices et zigzags, Théophile Gauthier, 2è ed, 1856

Seraing

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Liège au 19ème siècle