Archive for the 'Liégeois' Category

Le pays Liégeois a toujours été dévot de la Couronne de France

14 juillet 2008

« Et non pas moings est affectionné aux François, & au dit Roy Louys, Messire Everard de la Marck, à présent Eveque & Prince du Liège. Car par son moyen , il ha non pas tant seulement obtenu le dict Evesché mais encores l’ha faid pourveoir de l’Eveché de Chartres , qui est l’un des bons de France. Et luy estant encores en moindre estat, luy avoit faid avoir d’autres moindres bénéfices. Parquoy estant homme noble de cœur, & de lignée , n’est à doubter qu’il usast d’ingratitude envers ledit Seigneur.

Aussi le peuple & pays Liégeois, ha tousjours esté devot de la Couronne de France. D’autre part Messire Robert de la Marck, frère germain du dict Eveque, est pensionnaire du dict Seigneur & ha charge de gensdarmes de luy. Et outre ce , l’ha faict naguieres Chevalier de son Ordre, qui est le plus grand honeur, qu’il luy peust faire. Et si est le dist Evesque des plus puissants Princes Ecclesiastiques d’Allemagne; tant pour la grandeur & opulence de sa Cité, la bonté & fertilité de ses pays, que aussi pour la multitude & hardiesse de ses subjects. Et gist son pays entre l’Allemaigne, les pays de Flandres, de Hollande, de Brabant , & de France.  »

Histoire de Louys XII, roy de France, père du peuple, et des choses mémorables advenues de son règne…, Claude de Seyssel, Jean d’Auton, Paris, 1615.


Liège au 16ème siècle
Les Princes-Evêques de Liège

Les Liégeois ont en général l’esprit vif…

14 décembre 2007

« Les Liégeois ont en général l’esprit vif et le caractère gai ; c’est ce qui fait qu’ils sont assez grands parleurs : ils sont féconds en réparties et en saillies. On les appelle communément les Gascons de la Meuse.

Liège, botteresses

Les botresses, par exemple, sont renommées pour leurs propos grossièrement facétieux, si l’on peut parler ainsi, et durement piquans. Ils sont inventifs et industrieux (a) , actifs et entreprenans ; ils aiment à voyager (b). Ils ont justement la réputation d’être hospitaliers et affables aux étrangers.

(a) C’est un Liégeois, Renkin, qui a construit la machine de Marly ; c’est un habitant de Spa, Dagly, qui est l’inventeur d’un vernis à l’épreuve de l’eau et du feu , qui fut mis en usage à la manufacture des Gobelins.

(b) Témoin le père Barthelemi Deschamps, natif de Liège , gardien des Récollets de Verviers , qui entreprit en 1666 un voyage de Liège à Jérusalem , dont il a laisse une description ; témoin Jean Hésius, prêtre de Liège , qui , dans un tems bien plus reculé , en 1389, avait déjà entrepris un semblable voyage , dont il a donné une relation latine, il avait parcouru la Judée, l’Arabie, l’Ethiopie , etc. »

Dictionnaire géographique du royaume de Pays-Bas, Louis Dieudonne Joseph Dewez, 1819.

L’esprit Liégeois
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L’évangile de St-Matthieu en Wallon Liégeois est envoyée au prince Bonaparte

11 juin 2007

Louis-Lucien BonaparteLe prince Louis-Lucien Bonaparte, savant distingué, qui a fait faire de grands travaux sur le patois du nord de l’Europe, s’étoit adressé à la Société de littérature wallonne de Liège, pour la prier de lui traduire littéralement en wallon l’Evangile de Saint Mathieu, d’après le texte français de Le Maistre de Sacy.

La Société liégeoise a fait faire ce travail dans son sein et il est aujourd’hui terminé; deux commissions ont été nommées : l’une, chargée de la traduction en wallon, étoit composée de MM. F. Bailleux, A. Hock et N. Defrecheux. Quand ces messieurs eurent traduit les 27 chapitres de cet évangile, leur travail fut soumis à la commission de révision. Celle-ci, composée de MM. A. Le Roy, Epiphane Martial et Henrotte, chanoine, revirent le manuscrit et en conférèrent souvent avec les traducteurs, afin de le rendre le plus parfait et le plus uniforme possible.

Celle œuvre, faite ainsi avec le plus grand soin et précédée d’une courte introduction sur quelques règles de la grammaire et de la prononciation wallonne, fut remise à un habile copiste (M. Dalmont), qui en fit un magnifique manuscrit.

La traduction wallonne de l’évangile Saint.Mathieu, document précieux pour l’étude du wallon, et qui, nous le souhaitons vivement, sera publiée, va être envoyée au prince Louis-Lucien Bonaparte.

Journal historique et littéraire, Tome XXIX, Liège, 1863

Lire aussi: Bonaparte demande un évangile en Wallon de Liège


Autres billets sur le Wallon Liégeois
Liège au 19ème siècle

A propos du caractère Liégeois, par Félix Mornand

5 mars 2007

« Le caractère liégeois a, dit un auteur, je ne sais quoi de prompt, d’ouvert, de facile, de vif, de spirituel, de malignement plaisant, de résolu, d’aventureux , dont on retrouve
encore l’empreinte à travers l’exquise politesse et les formes bienveillantes de la bonne société. »

Liège, marionnettes

Liège, marionnettes

« On trouve même dans ce peuple, dit un autre, quelque chose de méridional : des yeux noirs, des cheveux noirs, un teint quelque peu basané, de la chaleur de tête , de l’imagination , de la gaieté, et cette irrégularité de traits qui annonce une race passionnée….
La politesse et l’hospitalité des Liégeois sont extrêmes , et il.y a peu de villes où l’inégalité des fortunes se fasse moins sentir. Le Liégeois est brave, bon soldat, curieux, grand parleur, et il cultive avec distinction toutes les branches d’art. Il semble né musicien, poète, peintre, mécanicien; son génie ne veut rien d’imité; il se crée un talent propre, même en littérature. Ce qui distingue particulièrement les Liégeois, c’est leur amour pour la liberté et pour leur pays. »

Belgique, Félix Mornand, 1853.

L’esprit Liégeois
Liège au 19ème siècle