« De Liège, le 12 novembre. — Les troupes de Munster étaient attendues le 7 à Heinsberg; celles du Palatinat, le 13 à Wesel; et M. Kuster, secrétaire de la légation prussienne auprès du directoire des cercles de Westphalie et du Bas-Rhin, est arrivé d’Aix-la-Chapelle, chargé d’arranger définitivement la marche de nos troupes.
Recez de la cité de Liège. — «En l’assemblée des seigneurs bourgmestres et conseils, maîtres et commissaires de la noble cité de Liège, tenue spécialement le 11 novembre 1789 après-midi : « Informés que, dans le désespoir d’une rage impuissante, les ennemis cachés de la nation ont répandu clandestinement dans le public, sous les portes des maisons, un libelle anonyme, intitulé : le Cri d’un citoyen de l’Allemagne à ses concitoyens les Liégeois, dans l’intention criminelle de semer la discorde, et de parvenir par cet indigne artifice à exciter des troubles et du désordre qui troubleraient nécessairement la tranquilité publique ; informés que ces mêmes ennemis de la nation, par une suite de leurs complots pervers, ont osé aussi tenter pendant la nuit de mettre le feu à la Tour-en-Bèche, magasin à poudre de la cité ; Messieurs, pour que des délits aussi graves ne restent point impunis, promettent une récompense de 400 florins à celui qui fera connaître, avec preuves suffisantes, les auteurs ou les complices de l’un ou de l’autre de ces attentats, et déclarent d’accorder le secret du nom aux complices qui se rendront délateurs à l’un des seigneurs bourgmestres : ordonnant que le présent recez soit imprimé, publié et affiché pour la connaissance d’un chacun. »
Gazette Nationale, ou le Moniteur Universel, du samedi 28 novembre 1789, n° 98, in
Réimpression de l’ancien Moniteur: seule histoire authentique et inaltérée de la Revolution Française, Tome Deuxième, Paris 1859